Raid dans le parc national Uhro Kekkonen
Lundi 14 mars : Muorravaaharakka - Porttikoski (Carte)
Contrairement aux prévisions annoncées par le couple finlandais, il a peu neigé cette nuit et le soleil lutte encore contre les nuages. Mais ne nous plaignons pas : il y a du mieux.
Nous attaquons la montée dans la trace des deux riders finlandais qui ont une demi-heure d'avance sur nous. Le début de l'étape est agréable, pimentée de quelques passages de ruisseaux.
Plus nous nous rapprochons du sommet, plus la pente s'accentue. Nous devons tirer des bords et donc faire des conversions, ce qui, il faut l'avouer n'est pas aisé avec une pulka aux fesses !
Pendant ce temps, le soleil perd sa bataille contre les nuages aidés par un vent de plus en plus vigoureux.
Le relief disparait et le cheminement entre crêtes et cols devient monotone, surtout pour Sylvie qui n'a pas la navigation à gérer.
Lors de chaque pause pour faire le point, Ilouliak s'allonge, pressentant peut-être que l'étape sera longue...
Vers midi, nous sommes redescendus dans la vallée qui mène au refuge de Sarvioja. Il est à seulement trois kilomètres mais une autre option, théoriquement de douze, peut nous conduire dès aujourd'hui à Portikoski. Je demande à Sylvie de choisir, entendu que mon souhait est évident.
Elle a en mémoire les difficultés rencontrées en 2012 pour monter jusqu'ici depuis Portikoski. Mais qui dit chemin inverse, dit pente inverse et donc difficulté inverse...
- Vous en pensez quoi les chiens ?
- Hein ? Heu, c'est quoi la question ? Si on nous promet plus de croquettes à Portikoski alors on n'hésite pas.
L'apparition d'un rayon de soleil motive Sylvie : en route vers Portikoski.
Après avoir franchi un tout petit col, nous glissons tranquillement dans la poudre, slalomant entre bouleaux et pins.
Cette petite descente pour rejoindre le lit de la Lupukaoja est un vrai régal... hormis les vingt derniers mètres qui sont abrupts !
Nous devons déchausser et brasser dans la neige tout en retenant les pulkas pour ne pas qu'elles s'écrasent au fond ou contre un arbre.
Dans le fond, nous trouvons plusieurs traces s'éloignant et se rejoignant régulièrement. Je suis tantôt l'une tantôt l'autre au gré de mon inspiration.
A seize heures, nous faisons une pause thé au campfire de Tulipaikka. La seule trace visible s'éloigne du lit de la rivière et entame une légère ascension. J'imagine que c'est pour contourner au plus juste la crête qui nous sépare de la Suomujoki sans descendre jusqu'au confluent. Nous la suivons mais plus nous progressons plus il nous apparaît qu'elle se dirige vers un collet situé trop haut à notre goût. Lorsque j'en ai la certitude, il est un peu tard pour faire demi-tour et rechercher une autre trace. Sans les chiens, nous partirions dans la poudre pour rejoindre l'itinéraire classique mais j'ai pitié d'eux et nous poursuivons.
Enfin arrivés au col, nous découvrons que la trace de descente est trop raide pour l'emprunter avec les pulkas. Nous devons faire la nôtre ce qui rajoute à la difficulté de cette longue étape. Au bout du compte, les chiens auront donc encore fait de la profonde et nous n'arriverons à Portikoski que vers dix-huit heures.
Nous sommes seuls dans le refuge ce qui permet de faire dormir les loulous à l'intérieur pour leur plus grand plaisir et afin qu'ils récupèrent au mieux.
Longueur étape
22,8
Durée de l'étape
9h35
Durée hors pauses
6h40
Dénivelé positif
+530 Altitude de départ
250
Altitude maxi
625
Altitude d'arrivée
170
Dénivelé négatif
-610
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Dernière modification le 28/12/2016 |