Voyage en Laponie Finlandaise

Käsivarsi Wilderness Area 2016

Nous avions effectué un raid de 9 jours dans cette zone du 5 au 13 mars 2013.
Cette année, où nous avons improvisé au fur et à mesure de notre voyage, nous arrivons à Kilpisjärvi en fin de séjour avec un crédit de seulement quatre jours. L'objectif limité sera donc d'aller jusqu'au refuge de Lossujärvi où nous n'étions pas passés en 2013.
 

Mercredi 23 mars : Kilpisjärvi - Kuonjarjoki (18 km)

Nous quittons le parking à 9h15 avec une météo très moyenne. Soleil très voilé et température douce : l'appareil photo restera dans le sac à dos !
Nous déjeunons dans le refuge de Saarijärvi puis après un peu de lecture, repartons en direction de Kuonjarjoki.
Les chiens qui croyaient peut-être passer l'après-midi à se reposer rechignent à avancer. Je m'énerve un peu et décide de quitter la trace de motoneige qui leur sied pour couper par la montagne.
Il y a déjà du monde à l'intérieur du refuge : six allemands et trois finlandais avec des chiens (un malinois, une sorte de husky assez grand sur pattes et un chiot de six mois !). Les chiens sont installés sur les paillasses... Cela nous choque mais nous ne jugeons pas opportun d'exprimer notre avis. Nous gérons les nôtres et c'est déjà bien suffisant. Je les ai installés à l'abri du vent dans une petite cabane annexe qui sert de lieu de stockage à Metsähallitus (entretien des refuges).
Arrivent ensuite deux finlandaises et à la nuit tombante, un couple de finlandais. Cela fait quinze personnes et trois chiens dans un refuge prévu pour dix ! Que vont faire les finlandais avec leurs chiens ? Nous n'entendons pas tous les échanges et surtout ne comprenons pas ceux qui ont lieu en finlandais mais il ne semble pas y avoir de conflit. Les finlandaises font tout de même remarquer aux allemands que les groupes sont tenus de réserver et de récupérer la clef pour s'installer dans la partie réservable du refuge. Dans la bonne humeur, ils répondent qu'ils vont monter une tente (trois d'entre eux s'y installerons pour la nuit).
Les chiens des finlandais sont calmes et relativement obéissants mais nous sommes assez choqués qu'ils soient restés dans le refuge et aient pris des places sur les paillasses...
 

Jeudi 24 mars : Kuonjarjoki - Lossujärvi (17,5 km)


 
Vent et soleil, la visibilité est très bonne ce matin. Cela tombe bien car nous avons projeté un itinéraire via la montagne pour rejoindre le refuge de Lossujärvi que nous n'avons pas visité en 2013. Les chiens démarrent fort, attirés par des odeurs de rennes présents dans le secteur.
 

    
Nous remontons une jolie combe et les chiens tirent de plus en plus fort. Sylvie qui craint de ne pas pouvoir gérer le sien me le confie.
 

    
Nous débouchons sur une sorte de plateau où plusieurs groupes de rennes transitent.
 

    
Ils sont rabattus par un éleveur en motoneige qui profite certainement de la bonne visibilité pour les rassembler.
 

    
Chaque fois que nous faisons la pause déjeuner en pleine nature, je m'applique à confectionner une assise confortable.
 

    
Je profite des aspérités du terrain et en toute modestie, je pense que celui-ci mérite quelques étoiles !
   

    
Encore une fois cette impression d'être au milieu de rien.
 

    
C'est magnifique et grandiose.
 

    

    
Le refuge est en vue, il reste à traverser le lac où deux pêcheurs finlandais s'adonnent à leur loisir favori.
 
 

Nous nous installons et effectuons les taches habituelles avant de boire le thé.
Un finlandais arrive et s'allonge pour une sieste réparatrice avant de se restaurer. Il nous questionne sur les Alpes qui pour lui, semblent se résumer au Mont Blanc !
Au coucher du soleil, les pêcheurs rejoignent le refuge avec un butin d'une vingtaine de petites truites. Très sympathiques, ils nous font goûter sur une tartine beurrée, un filet qui marinait depuis la veille dans une préparation qui restera secrète !
 
Peu de temps après, le jeune finlandais a repris des forces et annonce qu'il part dormir dans la nature côté norvégien (nous sommes très proches de la frontière).
Un peu rêveur, il nous fait un gag dont nous ne nous apercevrons que plus tard : il a verrouillé le refuge par l'extérieur. Heureusement, pas d'urgence pour sortir et nous trouvons une solution pour déverrouiller une fenêtre.
 

Vendredi 25 mars : Lussojärvi - Saarijärvi (18,2 km)

Durant la nuit, le temps si agréable hier a viré à la tempête. La visibilité est quasiment nulle : ce sera une journée cagoule, masque de ski et navigation au GPS.
Comme notre itinéraire de retour est en partie commun avec celui que nous avons parcouru hier, notre déception est atténuée.
Les conditions ne sont pas dantesques au point de nous contraindre à rester au refuge, mais nous devrons rester concentrés et attentifs l'un à l'autre. Le bruit assourdissant du vent et le port des cagoules fait qu'il est pratiquement impossible de dialoguer et tout appel de celui d'entre nous qui ferme la marche partirait dans les airs sans atteindre son destinataire.
Même si objectivement, compte tenu de notre équipement, de notre expérience du terrain et de la proximité des refuges, nous prenons peu de risque, nous nous imaginons être dans des contrées encore plus nordiques et en train de réaliser une étape très engagée. J'avoue y trouver un certain plaisir mais ce n'est pas le cas de Sylvie !
Comme nous n'avons pas fait de pause à part celle du repas à laquelle je tiens, nous arrivons de bonne heure à Saarijärvi. La météo s'étant apaisée en fin d'étape, nous aurions le temps de pousser jusqu'à Kilpisjärvi mais les malas plus que nous encore semblent éprouvés par les conditions de cette étape.
Au refuge, nous faisons connaissance d'un couple finlandais habitué à la région. Compte tenu de l'affluence à cette période, ils ont pris l'habitude de camper mais passent un peu de temps à l'intérieur pour cuisiner et discuter avec les occupants.
 

Samedi 26 mars : Saarijärvi - Kilpisjärvi (10,6 km)


Dernière étape de ce séjour 2016 avec un départ matinal et un retour rapide au parking malgré le manque de motivation et la fatigue des chiens.
 
Dernière descente scabreuse dans les bouleaux ; une fois n'est pas coutume : c'est moi qui chute !
C'est l'arrivée, le parking est plein, beaucoup s'apprêtent à partir : ça va être encore plus l'affluence dans les jours à venir !!!

 



Dernière modification le 27/07/2016

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