Voyage 2016
Dimanche 28 février 2016 : Traversée de la France avec un arrêt à Lyon pour le temps d'un repas, voir notre fils aîné qui rentre d'un voyage au Viêt-Nam.
Lundi 29 février 2016 : Traversée de l'Allemagne sous le soleil, une fois n'est pas coutume... Malgré la vitesse d'escargot de notre bonne vieille 406 comparée à celle des BM et Mercedes qui nous dépassent, nous arrivons en avance au port de Travemünde. Nous mettons à profit le temps qu'il nous reste avant l'embarquement pour faire une grande balade nocturne avec Ilou et Taïga puis pour regarder un film sur le PC.
Mardi 1 mars 2016 : Journée sur le bateau.
Mercredi 2 mars 2016 : Une annonce au haut-parleur nous informe que suite à un problème technique durant la nuit, le bateau à un retard d'au moins une heure. Au bout du compte, nous ne débarquons qu'à 10h30. Ceci nous enlève tout espoir de rejoindre Hossa avant la nuit. Pas question de faire d'excès sur la route : dans le sud, la limitation est souvent de 80 km/h et de nombreux radars nous invitent à la respecter. Il est amusant de remarquer qu'au nord, alors que les routes y sont souvent enneigées, la limitation est de 100 km/h !
Malgré ce retard, notre expérience nous permet de ne pas modifier nos plans : nous avions prévu une courte étape à ski de 3 km pour rejoindre le refuge de Kukkuri.
Le temps de compléter la pulka et de nous équiper, il est 20h40 lorsque nous quittons la voiture. A la frontale et avec l'aide rassurante du GPS, nous descendons vers le lac. En fin de parcours, nous devons cheminer sur celui-ci et rejoindre le bras de rivière qui passe au pied du refuge. Evidemment, l'eau vive se déverse dans le lac et de nuit, il est difficile de distinguer la limite skiable sans danger : c'est l'occasion de nos premières émotions.
Jeudi 3 au samedi 5 mars 2016 : Raid de trois jours dans le parc de Hossa. Première journée ensoleillée, les deux autres affreusement nuageuses.
Dimanche 6 mars 2016 : Nous quittons le refuge vers 9h et regagnons la voiture : direction la Laponie.
Halte à Kusamo pour compléter nos vivres (les supermarchés sont ouverts le dimanche). En chemin, nous essayons de joindre sans succès le centre de vacances de Peurasuvento où nous avons l'habitude de faire étape. Les offices de tourisme étant eux fermés le dimanche, nous poursuivons et aviserons une fois sur place.
Notre pressentiment se confirme et malgré la pancarte "open", nous ne trouvons que des portes closes et aucune âme qui vive.
Nous tentons notre chance au centre suivant : pas de location pour une nuit.
A Kiilopäa, c'est complet ; idem au camping d'Ivalo où nous sommes déjà allés. Heureusement, il reste une cabine à celui d'Ivalo River.
Nous passons la soirée à échafauder des plans pour la suite sans qu'aucun ne prenne l'ascendant sur les autres. Les prévisions météo annonçant encore beaucoup de nuages ne nous encouragent pas.
Lundi 7 mars 2016 : Le ciel est toujours gris. Il n'y a aucune raison pour que les prévisions aient changé depuis hier soir mais nous retournons bêtement sur Internet. Quelque soit le site : c'est nuageux durant au moins huit jours.
Nous abandonnons l'idée d'une petite boucle sur le lac Inari que nous imaginons monotone sous un ciel gris. Pas question non plus de monter voir les fjords Norvégiens dans le gris pour ensuite redescendre à Kilpisjärvi. Nous préférerions également découvrir le parc de Lemmenjoki avec un peu de ciel bleu.
Il nous reste donc le parc Urho Kekkonen dont nous savons que la variété des paysages pourra nous contenter et où nous pourrons y décrire une grande boucle.
Il est 9h, la décision est prise mais nous n'avons rien de prêt. L'idéal serait de prolonger notre séjour d'une nuit afin d'être à pied d'œuvre relativement tôt demain matin. Hélas, le camping a des réservations et ne peut pas nous garder. Nous faisons le maximum pour activer nos préparatifs sans rien oublier mais nous ne pouvons faire mieux qu'un départ à 14h de Saariselka.
Lundi 7 au mercredi 16 au mars 2016 : Dix jours dans le merveilleux parc d'Urho Kekkonen avec comme annoncé beaucoup de nuages...
Quelques photos, le récit viendra plus tard.
Jeudi 17 au dimanche 20 au mars 2016 : Après avoir passé une nouvelle nuit au camping d'Ivalo River, nous sommes partis à ski pour justement explorer cette rivière que j'aimerais descendre en canoë. La progression sur une rivière large, la remontée d'un affluent plus étroit et une traversée par la montagne ont été les ingrédients de ce petit raid de trois jours et demi.
Les chiens sont en forme, même le vieux pépère, car ce matin, pour le retour à la voiture, nous avons parcouru 11,5 km en 1h20 ! Pour Sylvie, la douleur à l'épaule s'est légèrement améliorée.
Quelques photos, en attendant le récit.
Lundi 21 mars 2016 : Après avoir passé la nuit à Kaamasen, nous avons franchi la frontière à Karigasniemie pour entrer dans la province norvégienne du Finnmark. Les petites collines plantées de bouleaux nains formant les paysages le long de la route menant à Kautokeino nous ont parus particulièrement monotones.
Au fur et à mesure de notre progression vers Alta, les montagnes ont grossi. La descente depuis le plateau du Finnmark s'est fait par une gorge étroite comme nous en connaissons dans les Alpes. Puis nous avons retrouvé les résineux aux pieds de montagnes bien plus imposantes qu'en Finlande.
Ce fût ensuite la découverte de notre premier fjord : celui d'Alta avec ses ardoises et son petit port.
Après la visite du centre-ville qui ne présente aucun intérêt puisqu'il se résume à un vaste centre commercial, nous avons entamé notre retour vers le sud, par une route se dirigeant vers le nord, nous faisant ainsi passer au-delà des 70° nord !
Mardi 22 mars 2016 : Nous sommes maintenant dans la province des Troms et poursuivons notre visite des fjords norvégiens : Badderfjorden, Reisafjorden, Rotsundetfjorden, Kâfjorden et bien d'autres encore plus imprononçables !
Nous apercevons régulièrement des élevages de saumons, comme ceux que nous avons vus dans des reportages télévisés...
Lorsqu'il n'y a pas de tunnel pour passer d'un fjord à un autre, la route prend de l'altitude pour passer un col, permettant d'avoir une vision panoramique.
Pendant midi, je profite d'une petite balade à pied pour tenter d'emmener les chiens tremper les pattes dans l'océan. Puisqu'ils refusent catégoriquement de passer de la neige à l'eau, j'imagine qu'en ce moment, ils associent cela à un lac ou une rivière non gelée qu'il convient d'éviter !
Nous reprenons la route vers le sud. Alors que je commence à m'assoupir, confortablement installé à la place du mort, Sylvie décide de s'initier aux figures de base du patinage artistique. Un virage abordé légèrement trop vite et des rails dans la neige suffisent à faire légèrement glisser la voiture. Il y a de fortes chances que sans action sur la pédale de frein, la 406 aurait repris toute son adhérence... Je conviens qu'il est difficile de contrer ce réflexe qui nous fait faire un 90°. L'arrière tape dans le mur de neige et nous fait repartir dans l'autre sens pour un 360° avec de bonnes touchettes dans le rail d'un côté et dans le mur de neige de l'autre. J'imagine la pauvre 406 terminer sa vie ici. Mais la bougresse a la vie dure : rien à l'arrière (j'avais oublié d'enlever l'attelage avant le départ) et pas grand-chose à l'avant : juste un peu de plastique cassé ainsi qu'une attache de phare. Je ne peux m'empêcher d'engueuler Sylvie. C'est comme à ski, si l'on a peur et que l'on est crispé : on se casse la binette... En tout cas, nous avons eu beaucoup de chance qu'il n'y ait pas de véhicule en face ou derrière...
Après cet intermède chorégraphique, nous poursuivons l'étape avec cette fois le pilote titulaire au volant.
A Skibotn, nous quittons les fjords pour nous rendre à nouveau en Finlande (50km) où nous aurons le temps de faire une petite boucle de 3 ou 4 jours au départ de Kilpisjärvi avant de ranger définitivement les skis et les pulkas.
Mercredi 23 au samedi 26 mars 2016 : Trois jours et demi de raid dans la Käsivarsi Wilderness Area où nous étions déjà venus en 2013. Du très beau temps, de la tempête, des itinéraires moins classiques et la découverte d'un nouveau refuge ont constitué les ingrédients de la cuvée 2016.
Samedi 26 mars 2016 : Un départ matinal du dernier refuge de la Käsivarsi Wilderness Area nous permet de rejoindre la voiture en milieu de matinée. Finies les randos à ski pour cette année. Avant d'attaquer le long trajet du retour, il nous reste un peu de temps pour un dernier petit détour afin de profiter une dernière fois de ces paysages étonnants et pour aller visiter succinctement Tromso.
Construite sur une île, c'est la neuvième ville de Norvège (~60000 hab.). C'est aussi la ville universitaire (10000 étudiants) la plus nordique du monde. Son centre qui a conservé un grand nombre de maisons en bois du XIXè siècle n'est pas dénué de charme.
Tromso fût le point de départ de nombreuses expéditions polaires : nous visitons le centre pédagogique Polaria qui avec ses deux diaporamas et son petit aquarium est quelque peu décevant. Le musée Polaire consacré à l'histoire des chasses arctiques, des hivernages et des expéditions héroïques de Nansen ou d'Amundsen est nettement plus convainquant à nos yeux.
La route du retour nous conduit jusqu'à Narvik où nous passons la nuit.
Dimanche 27 mars 2016 : Terminé le tourisme, on n'est pas encore complétement retraités, il faut y aller pour reprendre le boulot !
Un petit arrêt pour contempler la construction de cet ouvrage d'art puis nous prenons la direction de Kiruna en Suède.
Peu après Abisko, nous apercevons des caravanes de pêcheurs sur le lac Torneträsk (environ 60km par 10). Ce sera l'occasion des dernières photos de ce périple 2016.
Dernière modification le 27/03/2016