Voyage en Laponie Finlandaise

Oulanka du 26 février au 02 mars 2014
 

Mercredi 26 février : Kiutagöngas - Ansakämppä (7,6 km) (Carte site ou jpg)

Le départ est difficile car nous devons emprunter un sentier de découverte parcouru par de nombreux piétons. La neige est tassée mais pas du tout comme on le souhaiterait pour skier !
Le chemin tortueux est parsemé de pentes courtes mais raides et de quelques escaliers qui nous obligent à quitter les skis.

Ensuite, nous avons le choix entre une bonne piste de motoneige qui tire tout droit dans la forêt ou des traces de "raquettistes" qui suivent les méandres de la rivière Oulankajoki.
Malgré le ciel gris, nous privilégions l'option qui permet la contemplation.
 
Nous cheminons lentement et à ce rythme, il se pourrait fort que nous terminions une fois la nuit tombée.
A mi-chemin, nous rattrapons la piste de motoneige et arrivons finalement juste avant de devoir allumer nos frontales.
 

A notre grande surprise, aucun autre randonneur ne séjourne dans le refuge. Nous avons vingt places sur lesquelles nous allons pouvoir nous étaler !

Pour ceux qui ne le saurait pas : ce parc national est mondialement connu pour son itinéraire estival appelé le "circuit de l'ours" ; ce qui explique la grosse capacité de ce refuge.
Bon d'accord, grosse capacité de vingt places pour un itinéraire mondialement connu, j'imagine que cela fait tiquer certains d'entre vous...
Et alors la tente de camping vous connaissez ? Et puis très connu ne veut pas dire forcément très pratiqué : c'est qu'il y a des moustiques ici l'été !  
 

Jeudi 27 février : Ansakämppä - Jussinkämppä (8,1 km) (Carte site ou jpg)

C'est sous un ciel encore gris et par une température toujours proche de zéro que nous prenons la direction de Jussinkämppä. La piste verglacée rend la première petite descente très périeuse. Avec la chance que l'on a en ce moment, il ne manquerait plus que l'un de nous se blesse en début de séjour.
A la suivante, par sécurité, nous décidons de larguer les chiens qui comme vous le savez partent au galop dans les descentes. 

Mal nous en prend car un lièvre variable détale devant eux. Il n'en faut pas plus pour que nos deux affreux en profitent pour "se faire la belle".

Ilouliak ne mettra "que" cinq minutes à obéir à nos appels alors qu'il faudra patienter plus de vingt minutes avant que l'incorrigible Taïga daigne nous rejoindre. 
Pas de trace de sang sur sa fourrure, nous sommes rassurés : elle n'a rien attrapé.

Lors des autres descentes délicates, nous serons quittes pour déchausser les skis afin de descendre les chiens en marchant, de les attacher et de retourner chercher skis et pulka.


Avec tout ça, nous arrivons à treize heures à Jussinkämppä ; ce qui est un peu tard pour pousser jusqu'au refuge suivant.
Ce n'est pas un problème car le cadre et la cabane sont agréables.

Un groupe de dix randonneurs en raquettes arrivent de Juuma. Ce sont des Flamands, cinq chiens tractent des pulkas et leur guide installée en Finlande depuis sept ans est Suisse. Elle nous déconseille l'itinéraire d'été que nous souhaitions emprunter à cause des conditions météo trop douces.
 

Malgré la météo maussade, je mets à profit l'après-midi pour aller faire un petit repérage de dix-sept kilomètres !
Je parviens relativement facilement à rejoindre la falaise qui surplombe la rivière Kitkanjoki. Comme cela avait été le cas deux ans plus tôt lorsque j'étais parti en reconnaissance vers le canyon de Kevo, je ne peux m'empêcher de chercher et de trouver un passage (un peu scabreux) pour rejoindre le fond. Je n'ai pas le temps d'aller vers l'amont en direction Siilastupa (en théorie notre prochaine destination), mais il se confirme que cet itinéraire serait délicat avec les chiens, les skis et la pulka. Les rives de la rivière ne sont pratiquement pas gelées et le tracé d'été que j'imagine étroit et cheminant à flanc de coteau est caché sous la neige. Ce doit être envisageable avec raquettes et sacs à dos.

Je regrette d'avoir oublié l'appareil photo car le site est remarquable.

Je me dirige vers l'aval et arrive après 1,2 km au laavu de Pahkanan. Les berges étant moins abruptes, les gardes ont pu y accéder en motoneige m'offrant une belle trace pour poursuivre jusqu'à la kota de Yli. Puis la piste remonte jusqu'à un parking. Plutôt que d'emprunter une route verglacée pour rejoindre mon itinéraire de l'aller, je préfère continuer sur l'itinéraire d'été où je trouve quelques traces de raquettes. La neige transformée me permet de skier hors traces sans m'enfoncer. La progression est cependant peu rapide si bien que la nuit est tombée lorsque je rejoins le refuge.
Sylvie qui commence à me connaître ne s'est même pas inquiétée !
 

Vendredi 28 février : Jussinkämppä - Siilastupa (14,5 km) (Carte site ou jpg)

Après quelques hésitations, nous décidons sagement de nous diriger vers Siilastupa par l'itinéraire hivernal tracé par une motoneige. Il passe en forêt et par Juuma au lieu de longer la rivière.
De Juuma à Siilastupa, nous empruntons le "Pieni Karhunkierros trail" et ses escaliers.


    
Nous passons par le site de Myllykoski où l'on peut visiter un ancien moulin naturellement implanté près d'un rapide.


    
 
Le parcours domine ensuite la rivière.
 
 
    
    
 
Puis un escalier d'une centaine de marches nous dépose au pied d'une grosse chute d'eau.
 
    
    
 
 
Juste en face de la cabane de Siilastupa
 
Dommage que cette année encore, le ciel bleu ne soit pas au rendez-vous.
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Samedi 1 mars : Siilastupa - Ansakämppä (21,7 km) (Carte)

Aujourd'hui, nous avons une grosse étape pour rejoindre Ansakämppä. Nous quittons le refuge où nous avons été les seuls occupants de la nuit, avec une météo toujours maussade. Nous décidons donc de ne pas repasser par le sentier touristique avec ses points de vue et aussi ses escaliers mais d'utiliser la piste motoneige des gardes qui nous mène en 45 mn à Juuma.


En deux heures les onze kilomètres jusqu'à Jussinkämppä sont expédiés, ce qui nous permet de déjeuner à la terrasse du refuge.

En chemin, vers Ansa, nous croisons les Flamands qui retournent à Jussin.

Le soir, nous partageons le refuge avec quatre Allemands qui randonnent en raquettes et avec des sacs à dos. Eux aussi auraient bien aimé parcourir le tracé d'été mais la guide Suisse leur a également déconseillé. Je leur fais part de ce que j'ai observé lors de ma reconnaissance et leur dis que ça me semble réalisable.
 

Dimanche 2 mars : Ansakämppä - Kiutagöngas (7,1 km) (Carte site ou jpg)

Rien de particulier pour cette petite étape qui nous reconduit à la voiture si ce n'est, fait important : le retour du SOLEIL !


    
Ceci nous permet d'apprécier les belles couleurs de la roche entre lesquelles l'Oulankajoki s'engouffre et de lire les panneaux du circuit de découverte.


Un dernier coup d'œil à cette cascade.
 
 
    
    
 
Et un dernier escalier à franchir.
C'eut été trop facile s'il n'avait été recouvert de neige verglacée!
 

 

Dernière modification le 26/03/2014

Haut

Site motorisé par    ZitePLUS 0.9.1                   Connexion    ---     Déconnexion