Voyage 2025
Dimanche 23 février : Cela faisait longtemps que nous n'avions pas eu quelques péripéties de dernières minutes : en 2013 je me bloque le dos la veille du départ et en 2014 c'est un ressort d'amortisseur qui lâche sur la 406 nous obligeant à prendre le départ avec la 206. Ce matin, au moment de tourner la clef pour lancer le moteur, l'électronique décide qu'il manque quelques millivolts pour lancer le démarreur !
Klaxon et phares fonctionnent, je suis certain que sans l'électronique le moteur se lancerait...
Je dis à Sylvie de rentrer chercher les clefs de la 406. Elle me regarde incrédule et s'imagine un court instant que je compte partir avec cette bonne vieille voiture qui totalise 428000km.
Après avoir retiré quelques bagages, j'accède aux câbles de démarrage et place la 406 face à la 308 pour relier les deux batteries. Le moteur tourne, il ne reste plus qu'à remettre tout à sa place et nous quittons la Lozère à 8h.
Il serait peut-être sage de changer la batterie avant d'avoir des soucis sur un parking de Laponie mais nous sommes dimanche... Alors nous verrons bien...
La route se déroule sans problème et pour l'instant, la voiture redémarre après chaque pause. Il est 17 heures lorsque nous arrivons à Bitburg où nous avions réservé un hébergement.
Lundi 24 février : La voiture a démarré parfaitement ce matin et après six bonnes heures de route nous atteignons Hambourg.
Nous avons décidé d'y faire halte pour visiter le musée de la miniature. Le nombre de maquettes, la surface qu'elles occupent et les détails présentés sont impressionnants. De nombreux tableaux représentant des lieux connus comme Kiruna, Monaco, Hambourg, Rio, Venise, dont vous aurez un aperçu dans la galerie.
Une heure de route nous mène ensuite au terminal de Travemünde où nous patientons jusqu'à 23h, heure de l'embarquement.
Mardi 25 février : Journée à bord du bateau. Sylvie attaque la lecture d'un roman de Riley (saga familiale se déroulant en Angleterre) et fait un peu d'aquarelle. J'attaque la lecture du dernier livre d'Olivier Norek "Les guerriers de l'hiver" (roman sur fond de guerre entre la Russie et la Finlande débutant en 1939). Puis naturellement nous prenons notre premier sauna, au cours duquel je rencontre un finlandais bavard, ce qui n'est pas coutume ! Je dois donc dès aujourd'hui, réutiliser mon pauvre anglais...
Mercredi 26 février : Nous quittons le port d'Helsinki à 10h30. La température est de 2°, la visibilité n'est pas supérieure à 500m et les précipitations hésitent entre pluie et neige.
Comme prévu, nous prenons la direction de Porvoo et pensons bien qu'avec cette météo, les maisons colorées seront moins chatoyantes que lors de notre précédente visite en 2012.
En effet, il est à peine 13h30 lorsque nous quittons Porvoo en direction de Savonlinna où nous avons réservé un hébergement.
Jeudi 27 février : Une petite heure de route nous conduit à Luosto où est situé le musée de la forêt finlandaise que nous avions aussi visité en 2012. Il a été remanié l'an dernier : une partie des vieux engins a disparu au profit de maquettes et d'écrans interactifs qui ne proposent malheureusement que le finnois ou l'anglais comme langage. Nous comprenons mieux l'anglais écrit que nous ne le parlons mais la lecture de toutes les illustrations et informations dispensées est vite fatigante. Elle le serait aussi en français mais avec une compréhension meilleure, surtout pour les termes techniques.
Une petite galerie est disponible ici et celle de 2012 là.
Après cette visite qui nous a pris environ trois heures, nous reprenons la route vers le nord via la Carélie. Il y a de nombreuses parcelles de beaux bouleaux bien rectilignes que nous ne trouvons pas chez nous. Les autre principales essences sont le pin sylvestre et l'épicéa.
Cette étape nous mène à Kajaani.
Vendredi 28 février : Il nous reste 5h de route pour rejoindre Luosto où nous allons enfin chausser les skis pour une petite randonnée de 5 jours.
Mardi 4 mars : Nous terminons notre rando à midi et rejoignons Sodankylä où nous avons trouvé une chambre chez l'habitant.
Nous profitons de l'après-midi pour faire quelques achats. Après un complément de nourriture au K-Market, nous filons au K-Rausto (vente de matériaux) pour acheter un poêle à sauna et le kit cheminée qui va avec. Le vendeur est très sympa, il nous fait même une réduction sans que nous ne demandions rien !
Une fois cela chargé dans la 308, il va falloir optimiser le chargement pour y caser également les deux pulkas, les cinq paires de skis, la nourriture et les vêtements.
Mercredi 5 mars : La matinée passe à terminer la préparation de notre prochain raid et l'agencement de la voiture.
L'après-midi, je vais faire un peu de skating pendant que Sylvie se repose.
Jeudi 6 mars : Nous quittons Sodankylä de bonne heure pour rejoindre Saariselkä une heure et demie plus tard.
Il est dix heures et la station s'éveille à peine lorsque nous attaquons notre périple à travers le parc Urho Kekkonen. Récit et photos ici
Vendredi 14 mars : C'est sur les pistes de fond de Saariselkä que nous parcourons les 8 derniers kilomètres de ce périple (environ 125 km plus 35 d'extra pour moi). Nous arrivons à la voiture à 9h45 et prenons notre dernière petite dose d'adrénaline en actionnant le démarreur ! Va-t-elle démarrer après 8 jours d'inactivité et par les -10° qu'affiche le thermomètre ce matin ?
Eh bien oui, juste après une légère hésitation tout de même !
C'est donc parti pour plus de 600 km afin de rejoindre la Norvège via Kilpisjärvi. Nous trouvons un hébergement peu après la frontière.
Samedi 15 mars : Nous poursuivons notre descente vers l'océan et faisons une pause à Skibotn pour décider de la suite de notre voyage. Nous avions prévu de faire une incursion dans le parc de Reisa mais la météo n'est pas engagente pour les jours à venir. S'engager dans le canyon par mauvais temps ne nous tente guère.
Nous décidons donc d'engager notre descente vers le sud en direction de Narvik. La météo change toutes les 10 minutes (tempête de neige - éclaircies) avec un vent parfois violent. Les conditions de circulation sont assez difficiles, même pour les locaux qui nous l'avons vu se font piéger.
Nous prenons un hébergement à Bjerkvik avec vue sur le fjord, enfin quand la tempête se calme !
Dimanche 16 mars :
Dix centimètres de neige hier et encore dix ce matin. Les chasse-neige et fraiseuses sont à l'œuvre.
Après avoir mis de l'ordre dans nos affaires, nous quittons Bjerkvik à midi en direction des îles Lofoten.
Nous profitons de belles éclaircies entre deux grains pour admirer les paysages. Quelques illustrations dans la galerie voyage.
Notre point de chute pour aujourd'hui se situe à Lødingen.
Lundi 17 mars : Encore de la neige à gros flocons ce matin. Après un petit tour à pied dans le village, nous prenons la route pour rejoindre Svolvaer à une centaine de kilomètres. Le plafond reste bas toute la journée mais quelques accalmies nous permettent de sortir de la voiture pour nous imprégner de l'ambiance.
Après pris possession de notre hébergement, je profite de la piste de fond pour aller me dégourdir les jambes sous un petit crachin naissant.
Mardi 18 mars : Il a plu toute la nuit et le vent s'est levé. L'épaisseur de neige a très nettement diminué depuis hier soir et le thermomètre affiche 4°.
Nous prenons la route en tout début d'après-midi, direction Reine à 120km. Les bourrasques sont impressionnantes, heureusement qu'il n'y a plus de neige sur la route !
En chemin, nous visitons le musée Viking à Lofotr.
Mercredi 19 mars : Après avoir passé la soirée et la nuit à Reine (Moskenes) situé à l'extrémité des Lofoten, nous nous levons à 5h30 en même temps que le jour pour prendre le bateau qui va nous emmener à Bodø. L'on doit se présenter 45 mn à l'avance, consigne que nous respectons mais qui se révèle inutile.
La traversée se fait sans encombre sur une mer relativement calme. Un groupe de français qui voyagent avec 66° Nord, nous disent que le bateau qu'ils devaient prendre hier soir a été annulé à cause de la tempête. A 10h15, nous débarquons à Bodø et prenons la direction de Trondheim car les prévisions météo y sont meilleures qu'ici.
La galerie Lofoten est complétée.
Au fur et à mesure que la route prend de l'altitude, les conditions se dégradent. Sous l'alternance pluie neige par 0° degré la route devient luisante et sans clou je sens que l'adhérence est très précaire : je conduis comme si j'étais sur des œufs. Les camions s'arrêtent sur la route pour mettre les chaînes. Les véhicules doublent, j'en fais de même mais peu après la circulation est stoppée et au loin, nous apercevons des gyrophares. Circulation interrompue par les autorités ou accident ?
Après le passage de 2 ambulances, nous avons la réponse.
Lorsque la circulation reprend par alternance, nous constatons que deux camions se sont touchés : l'un est dans le fossé côté gauche et l'autre est à l'envers cinq mètres en contrebas côté droit.
Après avoir continué notre ascension, la route passe en lisière du parc national de Saltfjellet-Svartisen qui est le second plus grand de Norvège et célèbre par son glacier. Le ciel s'est dégagé mais le vent est monstrueux balayant la neige et rendant la visibilité compliquée. Par ces conditions dantesques à seulement 500m d'altitude, je suis convaincu qu'il ne doit pas faire bon à être plus haut en montagne !
Nous passons le cercle polaire puis amorçons la descente vers Mo i Rana. La pluie refait son apparition et la route redevient dégagée.
Nous passons la nuit à Grong dans un camping qui loue des mokits.
Jeudi 20 mars : Nous profitons du wifi pour poursuivre nos recherches d'un lieu propice à une randonnée à skis de plusieurs jours. Dovre et Rodane retiennent notre attention et nous préparons une pulka avec 5 jours de vivres.
Nous passons à la boutique DNT de Trondheim (gestionnaire des refuges norvégiens) pour récupérer la clef indispensable et prendre quelques infos.
La dame qui nous accueille est fort sympathique mais ne sait pas trop nous renseigner puisque que son rôle est de s'occuper de la boutique et faire des réparations sur les vêtements de sport. De plus, bien que proches de Trondheim, les parcs de Dovre et Rodane sont de la compétence du DNT Oslo ! Il faut donc appeler Oslo (qui ferme à 15h donc dans quelques minutes) pour avoir des infos : ils nous déconseillent fortement ces parcs assez montagneux car le vent a soufflé la neige qui a disparu par endroit, laissant place aux rochers et à de la glace avec en certains points des accumulations présentant des risques importants d'avalanche... Trouvera-t-on un lieu en Norvège pour skier et profiter des quelques jours de soleil qui arrivent ?
Heureusement, sur l'entrefaite une autre jeune fille arrive et nous conseille le Skarvan qu'elle connait bien. Ce massif est moins montagneux et plus ouvert donc moins sujet à ces phénomènes, elle y est allée il y a quelques jours et l'enneigement y est correct.
Ouf ! à priori nous avons trouvé !
Avec la clef, elle nous a donné une carte générale avec les refuges, les itinéraires et les indications de distances. Je suis surpris car celles-ci ne sont pas celles que j'avais en tête. Elles réjouissent Sylvie mais je reste septique jusqu'à ce que je regarde à nouveau ma e-cartographie : il y a une grosse différence et je me pose la question de l'unité de mesure employée en Norvège ?
Tout simplement : la légende de la carte précise qu'il s'agit d'heures de marche ce qui n'est pas la même... Sylvie en perd son sourire car notre première étape au lieu de 7 km en fera 18 à 20 !
Nous revenons donc un peu sur nos pas et dormons à Stjørdal dans un immeuble surprenant car il est en escalier pour épouser la forme de la colline.
Vendredi 21 mars : Durant la nuit, je suis réveillé par une grosse douleur au genoux droit sans aucune alerte préalable. Un anti-inflammatoire au petit déjeuner devrait me permettre de débuter cette rando et de voir ce qu'il en est.
Nous nous rendons sur les hauteurs de Meråker à Bjørneggen et débutons notre randonnée dans le Skarvan
Mardi 25 mars : Notre petite boucle de 4 jours de randonnée dans le Skarvan est terminée.
Nous allons maintenant redescendre vers la France et atteignons Oslo en fin d'après-midi.
Mercredi 26 mars : La température est quasi estivale et nous prenons notre petit-déjeuner sur le balcon !
Nous décidons de consacrer la matinée à une visite de la ville à pied. Comme quelques villes norvégiennes que nous avons pu découvrir, l'architecture d'Oslo propose un mélange d'ancien et de moderne. Les rues sont larges, la circulation automobile y est découragée, c'est donc assez agréable de s'y balader. Nous faisons une grande boucle de 12 km (j'avais le GPS allumé) passant par les fameux saunas et l'opéra, la boutique DNT pour rendre la clef ainsi que le quartier de Grünerløkka.
A midi, nous reprenons la route vers la Suède. Puis ce sont les ponts du Danemark.
Jeudi 27 mars : Longue traversée de l'Allemagne mais cette année sans bouchon. S'en suit les Pays bas, la Belgique et enfin la France dont nous passons la frontière à 17h.
Dernière modification le 28/03/2025