Raid Urho Kekkonen 2024
Lundi 26 février : Luirojarvi – Hammaskuru
Lorsque nous nous levons, nous constatons à regret que la visibilité est toujours mauvaise il neige et en plus, le vent s'est levé.
Sylvie élimine définitivement la dernière option et finalement, d'un commun accord nous décidons de retourner directement vers la voiture. Il faut donc reprendre en sens inverse l’étape effectuée hier.
Nos traces sont déjà en bonne partie recouvertes et après seulement 500 mètres parcourus le rilsan qui a tenu une bonne partie de la journée d'hier lâche. Je le remplace mais à peine 200 mètres plus loin c’est une nouvelle casse ! Quand ça ne veut pas ça ne veut pas !
Je mets l’avant dernier qui tient quelques kilomètres…
Ne pas se décourager, ne pas penser au chemin qu’il reste à accomplir mais au chemin parcouru ; se concentrer sur la tâche en cours. Dans les situations épuisantes, fastidieuses, en un mot difficiles, je suis capable de me positionner instantanément dans cet état d’esprit. Vu de l’extérieur, certains penseront que je suis bourru, obstiné, têtu… d’autres peut-être verrons que je suis patient, déterminé, concentré.
Cette fois, je décide de tester les sangles de cale pied pour évaluer leur résistance : la première n'arrive pas à rester serrée mais la seconde tient le restant de l'étape, moyennant quelques resserrages.
Nous faisons un petit détour et une halte à Hammaskotta qui serait un point de passage si nous décidions, pour rejoindre Tahvontupa, de passer par la fameuse combe empruntée en 2014. Je passe un peu de temps à éprouver la portance de la neige et à chercher un cheminement praticable sans grand succès.
Finalement nous rejoignons Hammaskuru et verrons demain par quel itinéraire passer.
Après un bon goûter je regarde de plus près mon ski : les trous des vis de fixation sont maintenant oblongs, ce qui était prévisible.
Je me lance alors dans un nouveau bricolage : je taille des tenons pour qu'ils s’ajustent le mieux possible à la forme des trous.
J'ai pour cela un bon couteau, du papier de verre, une lame de scie à métaux et une lime. C’est déjà bien mais je peux assurer que la prochaine fois, j’aurai aussi de la colle époxy !
N’ayant pas de marteau, j'utilise une bûche pour que mes tenons rentrent en force puis à l’aide de vis à bois de différents diamètres je fais des pré-trous avant de replacer ma fixation.
Je termine juste pour l’heure de l'apéro.
Pendant que je songe aux probabilités pour que cela tienne et aux autres bricolages possibles, Sylvie cogite sur les secours possibles.
- "Tu crois que les gardes pourraient venir nous chercher en motoneige ?"
- "C’est plutôt réservé aux cas d’urgence quand l’intégrité physique des randonneurs est menacée, ce qui n’est pas notre cas, pour l’instant. Tu ne fantasmerais pas à l’idée de chevaucher une motoneige en serrant dans tes bras le pilote ?"
Durant la soirée, comme je n’ai pas franchement envie de refaire la portion Hammaskuru-Siulanruoktu par le même itinéraire qu’à l’aller (j’avoue être allergique aux allers-retours), je me penche sur la carte et étudie quelques variantes que je soumettrai à Sylvie demain matin.
Longueur étape
15,5
Durée de l'étape
6h10
Durée hors pauses
4h25
Dénivelé positif
75 Altitude de départ
285
Altitude maxi
335
Altitude d'arrivée
325
Dénivelé négatif
35
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Dernière modification le 08/05/2024 |