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Dernière mise à jour le 13.04.2025

Raid dans le parc national Uhro Kekkonen

Mercredi 16 mars : Kiilopää - Suomunruoktu (Carte)

Nous quittons le village de vacances de Peurasuvanto à 8h30 ce qui nous permet de débuter notre raid depuis Kiilopää vers 10h30.
L'ambiance est un peu particulière car le lieu est plus touristique que l'on ne l'imaginait. Il y a de nombreux hôtels et villages de vacances qui heureusement sont bien intégrés dans le paysage.
La direction que nous avons choisie pour notre première étape est tracée pour le ski de fond (2 traces d'alternatif avec une de skating au milieu). Un panneau interdiction aux piétons agrémente la décoration !
Avec les chiens et les pulkas on fait un peu tache d'huile, mais il ne semble pas y avoir d'autre solution que de l'emprunter.
Le paysage est très dénudé ce qui nous change beaucoup.
J'ai un moment de doute : avons-nous fait le bon choix ? Et comme les chiens sentent notre nervosité, ils en remettent une couche. Vas-y que je vais flairer à droite puis à gauche, que je m'emmêle les pieds et ceux des maîtres...
On essaie de limiter les dégâts des loulous sur cette piste de fond que heureusement nous pouvons quitter rapidement en direction de la partie sauvage du parc.
Petit à petit, les chiens rentrent dans le rang et tirent correctement.
La pulka de Sylvie est assez légère (duvets, vêtements et un peu de nourriture que j'estime à 20 kg). La mienne doit faire au moins 40 kg (tente, bottes Sorel, thermos, nourriture, vêtements, livres, matériel à dessin, et surtout 12 kg de croquettes. Alors il faut qu'Ilou et Taïga tirent leur part !
Nous faisons un premier arrêt à la cabane de Niilanpää équipée d'un poêle et de deux couchettes (ça peut dépanner).
Lorsque nous repartons, Taïga qui a trois skieurs en ligne de mire met le paquet ce qui m'évite de mettre les peaux.
A la jonction vers Rautulampi, les panneaux marquant la piste tous les trente mètres disparaissent : nous entrons dans la zone sauvage. Plus aucun marquage entre les refuges où figure seulement la distance jusqu'au prochain.

Nous grimpons une colline, mais les chiens augmentent sensiblement leur traction. Malgré le paysage dénudé, nous n'apercevons rien. Lors de la petite pause en haut de la côte Taïga se met soudainement à tirer à 90 degrés. J'ai juste le temps de crier à Sylvie qui fouillait dans son sac "Attention Renne à droite". Ilou démarre.
Dans ce cas il vaut mieux ne pas être surpris sinon c'est la tête dans la neige.
Pendant un bon moment, il faudra se battre avec eux pour leur faire reprendre la bonne direction.

Une descente à travers une forêt arbustive nous mène à un "laavu" (abri) où nous prendrons notre encas du midi.
Les laavu sont constitués d'une cabane munie d'un plancher et ouverte sur un côté qui fait face à une plateforme équipée pour faire un feu. Une cabane annexe possède une réserve de bois et un WC sec.







Le paysage est maintenant moins austère. La trace qui poursuit vers le refuge est étroite et creusée mais nous avançons à bonne allure.
Il est à peine 15 heures lorsque nous arrivons au refuge de Suomunruoktu, terme de notre première étape.



J'installe la stake pour les loulous puis vais chercher de l'eau pendant que Sylvie décharge les pulkas.

Un skieur d'un certain âge arrive. Il ne parle pas un mot d'anglais mais engage la conversation. Nous comprenons qu'il est d'Ivalo et qu'il a 73 ans.
Le froid ça conserve !

Ce refuge comme tout ceux du parc sont très bien équipés : poêle, réchaud à gaz, seaux, casseroles, etc...

Les dessins que fait Sylvie l'amusent beaucoup. Il faut dire qu'elle dessine les ustensiles présents dans le refuge comme les seaux "Pudhas vesi" et "Jätevesi".

Notre ami s'appelle Erkki, il est d'une très grande gentillesse mais nous parvenons difficilement à nous comprendre. Nous tentons de faire des dessins pour illustrer nos propos, mais Erkki n'a jamais dû jouer au "Pictionnary" !!!
Dans le règlement du refuge affiché en finlandais et en anglais, il nous montre que les animaux sont autorisés à l'intérieur si les autres occupants sont d'accords. Il insiste pour que nous les fassions rentrer. Ceux-ci sont évidemment heureux d'être près de nous mais je passerai une mauvaise nuit, réveillé chaque fois que l'un d'eux bougera.
 
 

Dernière modification le 31/03/2011