Raid dans le parc national Uhro Kekkonen
Jeudi 17 mars : Suomunruoktu - Tuiskukuru (Carte)
Lever 7 heures, départ 9 heures après les adieux avec Erkki. Il fait -9° et le vent souffle depuis la direction que nous allons prendre.
Nos infos indiquaient 11,5 km jusqu'au prochain refuge mais ici, il est indiqué à 15 km. Nous sommes dubitatifs car nous visions celui de Luirojarvi 7,5 km plus loin.
Sylvie part devant avec Ilou et je suis avec Taïga. Nous nous réchauffons d'autant plus rapidement que les chiens tirent peu. Le terrain est relativement plat ce n'est donc pas très grave, juste un peu énervant. Taïga est particulièrement dissipée et quelque soit son équipier et sa position elle part constamment flairer à droite ou à gauche.
Nous abordons une petite descente assez raide. Je prends les deux chiens pour que Sylvie soit tranquille mais ça ne passe pas comme je le souhaite :
Les chiens n'obéissent pas à mes ordres et je me retrouve plusieurs fois par terre. Enfin plutôt enseveli dans la poudre ! 
Sylvie reprend un chien mais ne parvient pas non plus à le faire obéir et à le freiner, sa pulka percute la mienne par l'arrière à 2 reprises. Résultat : bâche déchirée. Je m'aperçois que dans la bataille, j'ai également perdu une rondelle à un bâton (ça va on en a encore 2 de secours). Je m'énerve à tenter de réparer la bâche mais mon scotch est trop durci par le froid, ça attendra le refuge.
La direction tracée par les gardes en motoneige n'est pas celle que j'avais vue sur la carte. Il y avait deux options possibles et manifestement ils ont choisi celle qui présente le plus de dénivelé. Mais entre cela ou de la profonde la question ne se pose pas longtemps. La côte est raide et les chiens refusent toujours de tirer. Pour passer avec les pulkas, il faut soit mettre les peaux soit déchausser. Comme la trace est bien dure, nous choisissons la seconde option. Sylvie prend ça avec philosophie mais j'enrage de devoir tracter leurs croquettes sans aide en retour. Je m'énerve et y perd beaucoup d'énergie.
Les paysages fabuleux ne suffisent pas à m'apaiser. Il me faudra une pause repas pour reprendre des forces et retrouver un peu de sérénité.
C'est la saint Patrick mais je ne suis pas à la fête !
Une bonne descente est à négocier avant d'atteindre le refuge. Pour éviter un accident malheureux, je descends le plus raide avec les chiens mais sans pulka que je remonterai chercher.
Il n'est pas encore 14 heures lorsque nous arrivons à Tuiskukuru.
Nous aurions largement le temps d'aller comme prévu jusque Luirojarvi, mais l'étape ayant été éprouvante nerveusement, nous décidons de passer l'après midi et la nuit ici. Nous avons emporté de quoi lire, dessiner et écrire.
Il y a aussi les différentes tâches à effectuer : allumer le poêle, faire du bois, aller chercher de l'eau et la faire chauffer, s'occuper des chiens, etc...
Nous partageons le refuge avec un finlandais qui malheureusement est loin d'être aussi sympathique qu'Erkki.
Durant tout l'après-midi il s'envoie régulièrement une gorgée de Cognac et fini par se coucher à 18 heures alors qu'il fait encore jour !
Il semble avoir l'alcool mauvais et bougonne toute la soirée dans son coin semblant nous reprocher de ne pas être couchés.
Je vais prendre l'air et constate des débuts d'aurores Boréales. Je patiente dehors et serai récompensé par de jolis mais brefs effets alors que Sylvie préfère rester au chaud dans son duvet...
| Longueur étape | 14,5 | Durée de l'étape | 5h00 | Durée hors pauses | 3h30 | Dénivelé positif | +215 |
| Altitude de départ | 285 | Altitude maxi | 390 | Altitude d'arrivée | 285 | Dénivelé négatif | -215 |
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Dernière modification le 31/03/2011 |