Voyage en Laponie Finlandaise

Raid dans la Käsivarsi Wilderness Area
 

Jeudi 7 mars : Meekonjarvi - Pihtsusjärvi (Carte)

Derniers couchés (21 heures !), premiers levés (7 heures) et encore je me suis retenu !

J'allume le feu, sors prendre l'air et apporte de l'eau aux chiens qui étaient enfermés dans le local à bois.
Ilouliak se précipite dehors : il a la courante et aura droit à un imodium. Il n'a pas fait dans la cabane mais son attitude est bizarre, il semble m'en vouloir. Dans de pareil cas il appelle mais vu la distance entre cette cabane et le refuge je n'ai rien pu entendre.


Il fait doux (-12°) et un beau soleil brille. Le vent après avoir mis à jour de nombreux rochers s'est enfin calmé.
 
Le refuge étant un peu exiguë, nous sommes plus longs que d'habitude à nous préparer.
Chacun fait attention à ne pas déranger l'autre et à ne pas mélanger ses affaires. Puis vient le temps des au revoir pour ne pas dire des adieux.
 

   
Nous partons vers dix heures sur une neige bien dure et un terrain relativement plat.
Taïga a la pêche et tire fort mais comme trop souvent, attirée par une odeur, elle dévie de quatrevingt-dix degrés à droite ou à gauche. Il lui arrive aussi d'éprouver des besoins irréfreinés de se rouler dans la neige pour s'imprégner d'un nouveau parfum qu'elle vient de découvrir.
Nous faisons du fractionné plus que de l'endurance !

Ilouliak quant à lui, ne semble pas plus affecté que cela par son dérèglement gastrique et fait sa part de travail pourvu qu'il ait l'un de nous devant lui.


A mi-parcours nous mettons les peaux pour attaquer les cent soixante mètres de dénivelé de l'étape.
Puis après la traversée d'un nouveau lac, nous arrivons à Phitsusjärvi.
 

   
Des Tchèques avec une meute de beaux chiens s'apprêtent à partir.
 

   
Nous sommes sur nos gardes mais tous obéissent bien. Les nôtres y compris, à notre grande satisfaction.
 

   
Il y a un beau mala paisible qui ne fait pas partie de l'attelage.
 

   
Mais qui tire un skieur.
 
- " Ilouliak, j'espère que tu as bien regardé comment il fallait faire ! " 
 
En fait, cette fougue est retombée quelques centaines de mètres plus loin...
 

   
A l'intérieur, nous retrouvons Salla la finlandaise qui était au même refuge que nous la nuit passée. Sans présence de francophones, la conversation s'engage plus facilement avec elle.
 
 
Il n'est pas tard et nous pourrions rejoindre le refuge suivant mais celui-ci est très agréable et spacieux. Nous décidons de prendre notre temps et de nous y établir pour la nuit.

Au programme de l'après-midi : repos, dessin, écriture et lecture. A ce propos, l'an dernier j'avais évoqué et cité quelques passages du livre de Sylvain Tesson "Dans les forêts de Sibérie".
Aujourd'hui je lis le livre de Josef Schovanec "Je suis à l'est". Il sagit du témoignage d'un autiste qui nous ouvre les portes de son intérieur. Je vous propose un court extrait qui à mon sens est représentatif de sa philosophie et de son humour incisif :

"L'une des définitions les plus anciennes et les plus récurrentes de l'autisme tient à l'analogie avec une prison intérieure." ... " Je me demande quelle est la prison intérieure des gens en général. Je connais des personnes qui passent pour parfaitement normales, qui vont travailler le matin, restent au bureau le soir jusqu'à je ne sais quelle heure, puis prennent le métro, rentrent chez elles, regardent la télé, se font à manger, se couchent, avant de recommencer le lendemain." ...
 

Longueur étape 10,2 Durée de l'étape 2h40 Durée hors pauses 2h25 Dénivelé positif +165
Altitude de départ 605 Altitude maxi 765 Altitude d'arrivée 745 Dénivelé négatif -25

 


 

    Dernière modification le 12/04/2013

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