Raid dans la Käsivarsi Wilderness Area
Lundi 11 mars : Porojärvi - Termisjärvi (Carte)
La soirée et la nuit dernière ont été pénibles : les Tchèques avec qui nous partagions le refuge étaient en fait des gens dénués de respect et de savoir-vivre.
Ils ont passé la soirée à jouer aux dés et aux cartes en parlant à voix haute et en riant régulièrement. Rien de bien méchant me direz-vous.
Effectivement jusqu'à vingt-deux heures, même un peu passé, il n'y a rien à redire.
Couchés sur le bas flanc qui est contiguë à la table nous avons patienté jusqu'à minuit, heure à laquelle je leur ai demandé de faire le silence.
Malgré un niveau sonore légèrement plus bas, ils ne se sont pas couchés avant une heure trente du matin ; se mettant à ronfler cinq minutes plus tard !
Ce n'est hélas pas tout car durant la soirée, ils ont alimenté le poêle à bois plus que de raison. Il faisait au moins trente degrés et j'ai dû une nouvelle fois intervenir alors qu'ils le rechargeaient encore au moment de se coucher. Bref des gens à fuir...
A quelque chose malheur est bon :
Sylvie et moi avions discuté hier soir des deux options pour notre retour vers Kilpisjärvi. L'une consistait à rejoindre Meekonjärvi par une succession de lacs (8,5 km) puis à reprendre la piste utilisée à l'aller. L'autre un peu plus exotique n'empruntant pas d'itinéraire déjà parcouru mais impliquant une longue étape (23 km) pour rejoindre le refuge de Termisjärvi. Inutile de préciser laquelle me tentait et inquiétait Sylvie !
Eh bien figurez-vous que malgré une nuit courte, nous avons opté sans hésitation pour la longue étape, guidés par la nécessité de ne pas emprunter le même itinéraire que ces malappris. Au bout du compte je les remercie, d'autant plus que l'option s'est avérée très intéressante.
Pas question de partir tard pour cette longue étape, à neuf heures nous quittons le refuge alors que ces messieurs se lèvent à peine.
Le début est assez difficile puisqu'il faut naviguer entre des blocs de pierre. La visibilité est réduite et la neige évidemment profonde.
Comme je l'espérais, dès que nous attaquons la montée la portance s'améliore mais nous entrons dans les nuages et devons naviguer à l'aide du GPS.
Nous retardons au maximum la pause repas afin de dépasser la mi-étape. C'est meilleur pour notre moral !
Je conseille à Sylvie de glisser ses jambes dans un sac de couchage afin de pouvoir se reposer plus longtemps sans se refroidir.
Pendant ce temps, le soleil fini par pointer son nez.
Nous voyons enfin le paysage dans lequel nous évoluons et pouvons le corréler avec la carte. Derrière Taïga qui se repose : la plaine de la Rommaeno.
Vers l'ouest; le lac de Termisjärvi débute au pied du resserrement. Quand nous y serons, il restera encore trois kilomètres pour atteindre le refuge.
Mais avant il faut descendre au milieu de bouleaux synonyme de profonde où les loulous vont enfoncer.
En bas, nous sommes accueillis par un troupeau de rennes.
Puis nous rejoignons la piste de motoneige au grand plaisir de Sylvie qui une fois le refuge en ligne de mire se sent pousser des ailes.
Je suis fier de ma Laponne givrée qui a bien tenu le choc durant cette dure étape. Même si à neuf heures elle a préféré les bras de Morphée aux miens.
Bien qu'ayant également mon compte, je ne les ai rejoint qu'une heure après, le temps de rédiger mes notes et de faire fondre encore un seau de neige.
Longueur étape
22,4
Durée de l'étape
8h20
Durée hors pauses
5h50
Dénivelé positif
+195 Altitude de départ
585
Altitude maxi
695
Altitude d'arrivée
615
Dénivelé négatif
-165
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Dernière modification le 22/04/2013 |