Raid dans le parc national Uhro Kekkonen
Jeudi 6 mars : Tahvontupa - Siulanruoktu (Carte)
Le temps toujours gris et doux n'incite pas à l'optimisme : malgré une bonne nuit, Sylvie n'a pas complétement récupéré de l'étape d'hier et redoute les dix-huit kilomètres nous séparant du refuge d'Hammaskuru.
Connaissant bien ma petite femme, je sais qu'elle craint aussi de ne pas tenir la "distance" des quinze jours. Tout comme je sais qu'une étape (enfin un saut de puce) de cinq kilomètres menant au refuge de Siulanruoktu lui suffirait bien pour la journée ! 
La trace de motoneige longeant la rivière nous y mène en à peine plus d'une heure.
Le site est particulier puisqu'un escalier permet de monter au refuge situé à flanc de colline, une dizaine de mètres au-dessus de la rivière.
La réserve de bois est quant à elle vingt mètres plus haut, ce qui demande un peu d'attention lors du retour avec les bûches sur les épaules !
Il ne reste plus alors qu'à les débiter en trois et à les fendre pendant que, comme vous pouvez le constater, Ilouliak se repose !
L'intérieur de la cabane est sombre mais cela ne me dérange pas, car si nous n'allons pas plus loin, j'irai explorer les environs. Je dis à Sylvie que si elle veut dessiner elle pourra toujours s'installer sur un banc à l'extérieur.
L'affaire est entendue, nous nous installons. Pour cela il faut encore monter les pulkas restées au bord de la rivière. Heureusement, un accès en pente douce situé tout de même trois cents mètres en aval, permet d'éviter les escaliers. Avec les deux pulkas, ça me rallonge l'étape de 1,2 kilomètre !
J'allais oublier : il faut encore redescendre pour faire la provision d'eau !
Avec tous ces escaliers, voilà une courte étape bien fatigante. Mais chose appréciable en cas d'urgence : les WC sont au même niveau que le refuge ! 
Longueur étape
4,7
Durée de l'étape
1h15
Durée hors pauses
1h05
Dénivelé positif
+35 Altitude de départ
215
Altitude maxi
225
Altitude d'arrivée
225
Dénivelé négatif
-20
Mon après-midi
Après une petite sieste (tout de même !), je rechausse les skis et poursuis la remontée de la Jaurujoki jusqu'à sa source (environ 6,5 km).
La vallée qui n'était pas bien large, débouche subitement sur une immense plaine désertique. J'ai l'impression d'arriver au bord d'une mer gelée ; sensation accentuée par un vent assez fort qui souffle de face.
Cette étendue marécageuse est bien évidemment visible sur la carte mais cela devient tellement plus parlant quand on l'a sous les yeux. Je me dis que si au lieu de nous diriger vers Hammaskuru nous allions vers Karapulju, il nous faudrait parcourir plus de quinze kilomètres à travers ce désert. J'imagine la monotonie de la traversée, mais d'un autre côté ce serait un beau challenge. Nous verrons demain...
Sur le chemin du retour, je fais un petit repérage vers le nord pour m'assurer que la liaison vers Hammaskuru a été parcourue par une motoneige. Je n'ai pas envie de rentrer directement et profite donc de la neige transformée qui porte bien, pour sortir des traces et me diriger au cap vers le "camp fire" de Siulaoja. Il est situé sur l'itinéraire d'été que je compte emprunter pour terminer ma sortie en solitaire (liaison entre Siulanruoktu et Hammaskuru).
J'y parviens à la nuit tombée. L'endroit me plait et je m'y verrais bien allumer un feu avant d'installer mon bivouac...
Mais il est temps de rejoindre Sylvie et les chiens avant qu'elle ne s'inquiète. Il n'y a vraiment pas de quoi : le tracé estival passe par une gorge étroite où à l'aide du modeste faisceau de ma frontale, je dois déjouer les pièges d'un ruisseau partiellement dissimulé sous la neige. Sylvie n'apprécierait pas mais pour moi c'est du bonheur !
Je rentre à une heure raisonnable (19 heures) et ayant bien transpiré, je profite que nous soyons seuls pour faire une toilette complète avant de passer à table.
Longueur étape
17,2
Durée de l'étape
3h25
Durée hors pauses
3h05
Dénivelé positif
+105 Altitude de départ
225
Altitude maxi
310
Altitude d'arrivée
225
Dénivelé négatif
-105
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Dernière modification le 16/04/2014 |