Voyage en Laponie Finlandaise

Raid dans le parc national Uhro Kekkonen
 

Mercredi 12 mars : Anterinmukka - Vongoiva (Carte)

Il a neigé un peu cette nuit mais ce matin, le ciel est dégagé malgré une température toujours proche de zéro.
Nous essayons de ne pas trop traîner pour lever le camp, au cas où le temps changerait.
Départ neuf heures vingt : rien de plus simple que de suivre tranquillement le chemin que j'ai parcouru la veille.

Tout le monde est en forme et nous atteignons facilement la zone des blocs qui avec le soleil rasant est encore plus belle qu'hier.
 

         
Mais aujourd'hui, nous avons un nouveau compagnon qui n'est autre qu'Éole !
Pour l'instant, le vent souffle de dos, c'est supportable, mais je redoute le cheminement sur la crête.


Effectivement, ça décoiffe : les bourrasques nous déséquilibrent, les chiens se déportent constamment, nous sommes obligés de hurler pour communiquer, mon porte carte vient régulièrement me donner une claque dans la figure, Sylvie a l'impression d'être saoule...
Mais contrairement à l'étape du Sokosti, la visibilité reste excellente, d'autant plus qu'il ne reste déjà plus un gramme de neige à soulever !
Dans ces conditions, toute pause est à proscrire mais nous profitons malgré tout du panorama.
 

         
Sylvie retrouve avec plaisir la protection des arbres et aborde en toute décontraction la descente vers Vongoiva.
Il est à peine treize heures lorsque y nous arrivons.
 

         
La préposée aux travaux d'intérieur découvre la hutte, allume le poêle et fait fondre de la neige (pas de ruisseau à proximité).
 

         
Pendant ce temps, je m'active à l'extérieur : fendage de bûches et installation des chiens près de la cabane à bois où j'ai creusé deux gros trous dans la neige pour qu'ils s'y abritent.
 

         
Ilouliak s'y réfugie alors que Taïga reste en hauteur et se protège à sa manière... semblant signifier : "je sais me débrouiller toute seule".
 

                   
Il faut également déneiger les WC qui sont construits selon le même principe que le petit refuge.
 

                                      
Difficile de faire des photos d'intérieur représentatives sans grand-angle.
 

                   
Imaginez tout de même les trois couchettes en périphérie avec le poêle au milieu. Evidemment, pas de place pour une table ni pour des chaises.
 
Après avoir réparé ma chaussure (le gros fil de fer ayant lâché dans le dernier dévers), j'occupe la fin d'après-midi en taillant une palette en bois, avec comme seul outil mon couteau lapon.

Dans ces grands espaces, nous avons souvent l'impression d'être seuls et isolés, livrés à nous-mêmes. La réalité est autre et notre présence ne passe pas inaperçu. Pour preuve : une nouvelle petite visite de gardes du parc qui se sont assurés que tout allait bien. Puis peu de temps après celle des "border" gardes qui patrouillent le long de la frontière. Ayant vu nos traces sur la crête ils les ont suivis jusqu'ici.
Etaient-ce de simples visites de bienveillance et courtoisie ou surveillance discrète ?
 

Longueur étape 10,5 Durée de l'étape 3h20 Durée hors pauses 2h45 Dénivelé positif +430
Altitude de départ 275 Altitude maxi 640 Altitude d'arrivée 395 Dénivelé négatif -310

 


 

    Dernière modification le 10/06/2014

Haut

Site motorisé par    ZitePLUS 0.9.1                   Connexion    ---     Déconnexion