Voyage en Laponie Finlandaise

Voyage 2017

 

Dimanche 12 mars 2017 : Je vais travailler la nuit prochaine et Sylvie viendra me chercher à 8h pour m'emmener à l'aéroport. Mon vol étant à 10h35, j'ai un peu de marge mais il ne faudrait pas que les bouchons soient trop importants !
J'ai réservé mon billet auprès de la compagnie Finnair car elle propose des vols destinations multiples sensiblement au même tarif qu'un vol aller-retour et elle considère bien les pulkas comme bagage sportif avec un supplément bagage qui est environ moitié prix de la concurrence. Enfin, il y a la théorie et la pratique... Pour le faire simple : le vol entre Marseille et Paris, étant opéré par Air France, j'ai dû batailler un peu avec Finnair pour bénéficier des tarifs bagages annoncés. A moins d'une surprise de dernière minute, tout semble arrangé.
L'arrivée à Kittilä est prévue à 23h35 et je projette, après avoir déballé mes skis et arrangé mes affaires dans la pulka, d'attaquer directement mon raid. En fonction de mon état de fatigue et de la météo, je compte m'éloigner plus ou moins de l'aéroport pour effectuer mon premier bivouac.

Mardi 14 mars 2017 : Patrick est bien arrivé avec son matériel ! Il a été obligé de monter la tente pour la première nuit car il pleut ! On espère une baisse des températures pour les jours à venir.

Vendredi 7 avril 2017 : J'ai atterri mercredi soir à Marseille vers 23 heures et après avoir attendu ma pulka jusqu'à l'arrêt du tourniquet à bagages, il a fallut se rendre à l'évidence que ce que je craignais le plus au voyage aller s'est réalisé au retour ! La pulka m'a été livrée ce matin avec un retard d'environ 36 heures. Au bout du compte, j'ai eu de la chance et il en fallait bien un peu pour réussir ce périple.
Ce fût donc une belle aventure, pas vraiment reposante (ce n'était pas l'objectif) mais ô combien apaisante dans ces paysages grandioses et désertiques que j'affectionne.
Tout s'est passé comme je pouvais l'espérer c'est à dire avec tous les ingrédients d'une vraie aventure : conditions parfois difficiles ; situations parfois délicates ; petits bobos et petites casses matérielles à gérer pour ne pas remettre en cause l'aboutissement du projet ; quelques étapes éprouvantes mais aussi d'autres extraordinaires de par l'environnement, l'ambiance et une météo inespérée ; et enfin quelques rencontres sympathiques.
J'étais mieux préparé moralement que physiquement et indéniablement, il valait mieux cela que l'inverse. Au bout du compte j'ai l'impression que cela a été relativement facile et contrairement à ce que l'on peu penser au premier abord, le fait d'être en solo y a contribué. J'ai naturellement adapté mon rythme à ma condition du moment, fait des choix qui n'impliquait que moi et que je n'avais donc pas à argumenter où à justifier.
J'ai récemment et fortuitement discuté avec une naturopathe qui n'était pas étonnée que je fusse poisson ! Peu avisé de l'astrologie je n'ai su que lui indiquer à propos de mon ascendance. Mais aujourd'hui je suis (heureux comme) un poisson (dans l'eau) très certainement ascendant ours solitaire !!!

En résumé, ces trois semaines de raid se sont bizarrement découpées en trois parties :
- Durant la traversée du parc national Yllas-Pallas j'ai cherché à ne pas perdre de temps, voir même à en gagner sur mon timing prévisionnel. La météo a fait ce qu'elle a pu pour me freiner sans vraiment y parvenir. Ce fût en quelque sorte un test de mes capacités à aller au bout. Je l'ai pris aussi comme une reconnaissance d'un lieu où je reviendrai tranquillement avec Sylvie.
- Après le passage par Hetta à la sortie du parc je suis subitement devenu serein et ai dégusté le plat principal. La plus belle partie, celle dont je garderai le souvenir le plus émouvant.
- Enfin, après avoir rejoins le cours de l'Ivalojoki, je suis revenu en terrain connu. Ce fût moins palpitant puisque j'ai simplement géré ma fin de raid et occupé l'avance acquise par une petite boucle jusqu'au parc Urho Kekkonen.

Les autres années, le retour était plus difficile, la réadaptation quelque peu déprimante. Je ne ressens absolument pas cela cette année, je suis étonnamment calme, bien dans ma peau, comme dans un état second. Peut-être suis-je encore dans mon truc, pas redescendu de mon nuage ? Bien que ne l'ayant jamais fait, c'est un peu comme si j'avais fumé la moquette ! 
Ce voyage n'est peut-être pas le seul responsable de ce qui se passe en moi mais il en est au moins le catalyseur. En effet, notre nouveau projet de vie (encore plus proche de la nature et en plus grande autonomie) prend tournure et même si nous n'avons pas encore l'âge de la retraite, nous allons cesser de travailler d'ici quelques mois. Plus indépendants que la moyenne aux biens matériels, aux conforts et aux plaisirs futiles, nous allons ainsi jouir d'une plus grande liberté temporelle pour notre projet et nos activités de pleine nature.

Petit à petit, je vais écrire les récits des étapes et revivre ces moments. L'ensemble va décanter et il en naîtra probablement un nouveau projet...

Dernière modification le 07/04/2017

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